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Les nouvelles formes de travail

De nouvelles formes d’organisation plus collaboratives, plus partagées, sont boostées par des tendances de fond qui refaçonnent les relations de travail.

Les normes sociales et les aspirations tant professionnelles que personnelles changent avec l’arrivée des nouvelles générations sur le marché de l’emploi. Attachées à leur bien-être, résolues à donner un sens à leur vie et ne faisant pas de compromis en termes d’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle, les générations Y et Z sont en recherche d’autonomie et d’épanouissement. En arrivant sur le marché du travail, ces nouvelles générations ont poussé le marché de l’emploi et l’organisation du travail vers davantage de flexibilité et d’indépendance.
L’essor du travail indépendant est avant tout une réponse à cette volonté croissante de travailler à son propre rythme et avec son propre style de vie. Il a notamment été favorisé par le développement des technologies mobiles, la virtualisation des outils de travail et la multiplication des applications collaboratives et des réseaux sociaux. En effet, les solutions numériques facilitent les échanges, les rendant instantanés et dématérialisés.

Ces nouvelles formes d’organisation sont matérialisées par l’émergence de nouveaux espaces de travail qui fleurissent en France depuis une dizaine d’années.
Plusieurs types de tiers lieux se sont développés pour répondre à des besoins plus ou moins spécifiques des travailleurs nomades : de la location flexible d’espace de travail associée à des services et des opportunités de networking pour les espaces de co-working au partage de matériel de fabrication ou de design pour les fablabs (contraction de l'anglais fabrication laboratory, «laboratoire de fabrication»).

Compte tenu de ces évolutions, les entreprises traditionnelles ont besoin d’introduire une dose de flexibilité dans les relations professionnelles pour rester compétitives.

Le télétravail : une première réponse à cette demande de flexibilité. L’entreprise y gagne en termes de productivité (+ 5 à 30% de productivité selon l'étude du Minitère IEEN "Le télétravail dans les grandes entreprises françaises. Comment la distance transforme nos modes de travail ?"), liée à la fois à la motivation des équipes et au gain de temps de déplacement1. Les entreprises peuvent aussi inciter leurs équipes à travailler depuis des espaces de coworking (en subventionnant les frais par exemple : Neo-Nomade propose aux entreprises des comptes professionnels à crédit que les collaborateurs peuvent utiliser). De cette manière, elles gardent les avantages du travail à distance tout en éliminant les inconvénients (isolement, perte de stimulation, manque de collaboration et d’échange, chevauchement entre vie pro et vie perso, etc.) et elles offrent à leurs salariés l’opportunité de travailler dans un environnement où se côtoient entrepreneurs, startups, designers, etc., une façon de cultiver leur côté innovant et de rester ouvertes aux tendances et à la culture « startup ».

Une culture d’entreprise basée sur l’échange et la collaboration à travers…
…des locaux repensés pour générer plus d’interactions entre les équipes. A ce titre, le desk sharing ou flex office permet à chacun de s’asseoir où il le souhaite : premier arrivé premier servi !
De plus en plus d’entreprises décident d’ouvrir leurs locaux à des partenaires extérieurs, en faisant de leurs bureaux un lieu d’échange et d’ouverture pour améliorer la créativité et l’efficacité des équipes. Certaines entreprises vont encore plus loin en aménageant des espaces de coworking dans lesquels se mélangent leurs salariés et des professionnels externes. C’est ce qu’on appelle le corpo working. SAP, IBM ou encore Orange le pratiquent.

…une place importante accordée à l’intelligence collective. Inciter les équipes à proposer des idées et favoriser la collaboration et la coopération suppose une redéfinition des pratiques de management : relations hiérarchiques plus plates, responsabilisation des équipes, échange, bienveillance et confiance sont les mots clés. Le management autoritaire et directif n’a plus sa place dans un environnement où on souhaite libérer la créativité.

Des hacker houses rurales, des villages, des campus, les nouveaux bureaux de demain ?

Les entreprises s’adaptent en offrant constamment de nouvelles formes de travail, à travers l’utilisation de nouveaux outils et en repensant la culture d’entreprise. Demain, toutes les formes de travail seront imaginables, certains acteurs proposent déjà des concepts novateurs comme…
… profiter d’un potager et d’un poulailler tout en travaillant connecté. Ce concept est proposé par La Mutinerie Village, à quelques heures de Paris, une ferme de plusieurs hectares, entourée de bois et de prés, accueille des indépendants leur permettant de travailler à la campagne. On fait alors le choix délibéré d’adhérer à ce concept. Ce qui n’est pas toujours le cas…
… faire ses courses alimentaires sur son lieu de travail. A l’autre bout de la Terre, les géants de la Silicon Valley proposent des « villages » ou encore des « campus », un lieu de travail qui devient également un lieu de vie. On y retrouve des espaces verts pour travailler ou y faire son footing, de multiples restaurants et cafétérias, des snacks à disposition, un supermarché pour faire ses courses, un hôtel, un centre culturel, tous les éléments sont réunis pour que les collaborateurs aient tout à disposition.

Dans ces différentes formes de travail, on retrouve un mouvement de fond qui consiste à rechercher toujours plus de flexibilité, avec une frontière entre activité professionnelle et privée de plus en plus floue. Le modèle se cherche et les acteurs cherchent à satisfaire les attentes en adaptant les formes de travail aux contraintes et aux envies de chacun. Demain, nous pourrons peut-être choisir à la carte, où et comment travailler.

Retrouvez ici la version intégrale de l'article partagé à l'occasion de l'Atelier Cepheïd du 16 novembre 2017.

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