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industrie du futur

L'industrie du futur

Le  numérique exacerbe la concurrence, modifie en profondeur les attentes des clients, remodèle les produits et les services notamment grâce aux données. Les transformations des écosystèmes peuvent être brutales et rapides. Aucun secteur ne peut faire l’économie de l’évaluation des impacts du numérique sur son modèle d’affaire ni, a minima, sur sa relation avec ses clients ou avec ses partenaires… Le développement et la mise en marché de services et produits couplés à une plus grande flexibilité de production permettra de répondre aux demandes clients par des produits très personnalisés, manufacturés en faibles volumes voire même à l’unité, le tout au prix de la grande série.

Dans l’industrie, cette transformation numérique n’est pas un objectif en soi, mais un moyen au service de l’amélioration de la performance opérationnelle et d’une évolution des méthodes et des postures de travail permettant de reconfigurer son modèle d’affaire. Elle repose avant tout sur l’alignement des moyens humains permis par une meilleure collaboration permise par une circulation des données organisée, transverse, rompant avec les écueils d’un fonctionnement traditionnel en silo. Evidemment, cela nécessite de nouveaux outils, mais aussi et surtout leur appropriation par des équipes compétentes, parce que formées et confiantes dans ces changements.

Cette plus grande fluidité, rapidité dans la circulation de l’information ne s’arrête pas aux frontières de l’entreprise. Elle touche son écosystème entier et peut favoriser dans le dialogue, la prise en compte structurée des retours d’information des clients, des fournisseurs, au service d’une logique d'amélioration continue et / ou de co conception. L’information et sa circulation s’enrichissent en elles-mêmes d’une valeur propre, qu’il devient utile de capturer, consolider, mettre en relation et exploiter à des fins opérationnelles et/ou commerciales dans un environnement sécurisé. 

Les transformations nécessaires pour tirer parti du digital sont à la fois trop transverses pour être appréhendées en silo et trop structurantes pour être réussies dans une approche « big bang » radicale. Elles doivent être à la fois un projet d’entreprise orchestré par le dirigeant et un projet d’équipes pour capitaliser sur des petits succès qui vont faire contagion. Si des structures et des aides peuvent être obtenues auprès des pouvoirs publics, il reste nécessaire d’organiser l’alignement entre ces dispositifs génériques et les problématiques spécifiques de l’entreprise, pour pouvoir gérer un projet de transformation en marge des activités opérationnelles habituelles de l’entreprise.

Une première piste à évaluer, dans un monde de ressources contraintes (capacités d’investissement en RH limitées, accès difficile à des compétences en gestion de projets hors opérations), serait d'utiliser les effets de réseau. Il s’agirait alors de mutualiser des ressources au sein d’un groupe, en animant des ateliers et des formations élaborées à partir des problématiques identifiées avec les PME/ETI sur une courte période, pour favoriser la définition par chaque entreprise de son propre plan d’action (évaluation des opportunités, priorisation des chantiers, conduite des projets). Des «connecteurs», nommés, formés et certifiés en parallèle, pourraient assurer une continuité de l’animation et de l’accompagnement individuel de chacun des acteurs du réseau sur un territoire donné. Une seconde option serait de mesurer l'impact des moyens déjà existants, de sélectionner ceux qui répondent aux attentes des PME/ETI et de coordonner leur application au sein de l’entreprise au travers d’un chef de projet externe dédié, mais potentiellement mutualisé entre plusieurs sociétés. Ici, des compétences rares ou dont le coût rend l’accès prohibitif aux entreprises pourraient être partagées entre plusieurs pour faire avancer des projets. Ces «connecteurs» alors auraient un rôle d’orchestration entre les différents projets des différentes entreprises pour faciliter leur avancement. Quoi qu’il en soit, l’existence de ce trait d’union ou d’interface entre les dispositifs d’aide des pouvoirs publics et des besoins individuels des entreprises ne nous semble pas avoir été pleinement mis en place ou rendu parfaitement opérationnel à l’heure actuelle…

 

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